Communiqué de Survival International (France) - 16 mai 2005
En Amazonie brésilienne, un petit groupe d’Indiens non contactés risque de
disparaître alors que des exploitants forestiers envahissent leurs terres,
les obligeant à s’enfoncer de plus en plus loin dans la forêt.
Des compagnies d’exploitation forestière abattent massivement la forêt dans
la région de Rio Pardo, dans les Etats d’Amazonas et du Mato Grosso, et ce
malgré de nombreux rapports faisant état de la présence d’Indiens isolés sur
ces terres. Des traces de pas ont été aperçues le long de la rivière, à
proximité de villages indiens désertés, signe du départ précipité de leurs
habitants.
« Les Indiens seront anéantis si nous n’agissons pas maintenant » a affirmé
Sydney Possuelo, chef du département des Indiens isolés de la FUNAI,
l’agence brésilienne de protection des Indiens. « Assister à l’anéantissement
d’un peuple sans même leur donner une chance de protester est un scandale ».
Possuelo pense que trois autres groupes d’Indiens non contactés se
trouveraient dans la région.
Ailleurs au Brésil, trois des plus grandes campagnes de Survival ont
récemment été couronnées de succès : les terres des Awá, des Makuxi et
d’autres groupes voisins de Raposa Serra do Sol ainsi que de deux
communautés guarani viennent d’être officiellement reconnues.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui :
« Il aura fallu plus de vingt ans aux Awá et aux Makuxi pour reconquérir
leurs terres. Les Indiens du Rio Pardo ne disposent malheureusement pas de
tout ce temps. Le Brésil doit agir maintenant afin de les protéger et
arrêter la progression des exploitants de bois. Si aucune action n’est
entreprise, un autre groupe indien du Brésil appartiendra au passé.
L’anéantissement d’un peuple, quelle que soit sa taille, relève
manifestement du génocide. »
Pour obtenir plus d’informations
http://www.survival-international.org/fr/tc%20brazil.htm
Pour interviewer Sydney Possuelo,
contacter : Magali Rubino, 01 42 41 44 10 / magali@survivalfrance.org
