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Source : Eduardo Sales de Lima - Brasil de Fato – 26 août 2008
Traduction : Caroline Sordia pour Autres Brésils
Le Tribunal Fédéral Suprême (STF, Cour suprême de justice brésilienne) jugera ce mercredi 27 août, la demande d’annulation du décret du Ministère de la Justice délimitant les limites de la Terre Indigène Raposa do Sol (TIRSS). Après plus de trente ans de résistance des cinq peuples vivant dans la réserve (Macuxi, Wapixana, Ingaricó, Patamona et Taurepang), la décision réaffirmera peut-être ce que prévoit la Constitution de 1988, ou ouvrira un précédent de sorte que non seulement les peuples de la TIRSS perdront le droit à la démarcation continue, mais d’autres zones indigènes pourront se voir remises en question.
Le ministre Marco Aurélio Mello a affirmé que si le STF fixait la démarcation sectorisée par îles, une telle politique s’étendrait à l’ensemble du territoire brésilien. Au-delà du cas de Raposa Serra Serra do Sol, il existe plus de 144 actions en justice impliquant des terres indigènes dans les États de Bahia, Pará, Paraíba, Distrito Federal et Rio Grande do Sul.
Cependant, la défense des peuples indigènes se basera sur la Constitution fédérale elle-même. « Si le Tribunal Suprême applique ce qu’il exige, nous serons tranquilles ». Voilà ce que dit, dans un entretien à Brasil de Fato, la première Indienne diplômée en droit du pays, la wapixana Joênia Batista de Carvalho, qui a fait la demande sans précédent d’être la première avocate indienne à défendre oralement une cause au Tribunal Fédéral Suprême.
Malgré son optimisme, Joênia croit qu’une décision défavorable aux indigènes pourrait mettre en péril la vie d’êtres humains « qui attendent depuis trente ans la résolution de cette situation », en plus de courir également le risque que d’autres terres indigènes soient conquises. Entretien.
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Lire l’entretien :
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