De l’ALCA à l’IIRSA

 | Par Carlos Tautz

Lancée sous la présidence de Fernando Henrique Cardoso (FHC), l’IIRSA développe de grands projets dans les domaines du transport, de l’énergie et des communications. Chacun de ces axes a pour objectif de doter la région d’une infrastructure permettant d’extraire – à des niveaux jamais vus – tout type de matières premières destinées aux marchés les plus riches.

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Par Carlos Tautz, journaliste et chercheur à l’IBASE (Institut brésilien d’analyses socio-économiques)

Source : Le Monde Diplomatique Brasil – Février 2009

Traduction : Roger Guilloux pour Autres Brésils


A la fin du mois d’août 2000, le néolibéralisme semblait incontournable et imbattable. Fernando Henrique Cardoso, à l’époque président du pays, réunit à Brasilia les représentants des 11 pays d’Amérique du sud. Parmi eux, certains allaient devoir quitter « précipitamment » leur poste comme Alberto Fujimori du Pérou et Fernando de La Rua d’Argentine. La Bolivie avait envoyé le général dictateur Hugo Banzer Suarez et la Colombie, Andrés Pastrana. Ces deux derniers croulaient sous des dénonciations de corruption. De l’Equateur était venu Gustavo Noboa qui fut renversé par un mouvement populaire qui l’accusait d’avoir entièrement cédé aux intérêts des Etats Unis. Hugo Chavez, élu depuis deux ans au Venezuela, était peu connu en dehors de son pays et regardé avec scepticisme en raison de sa tentative antérieure d’arriver au pouvoir par le biais d’un coup d’état militaire. C’était un outsider.

L’objectif de Fernando Henrique était ambitieux. Il avait prévu de se rapprocher aux niveaux politique, diplomatique et économique, des pôles les plus dynamiques de l’économie capitaliste et ceci au détriment des autres régions du monde. C’est pour cette raison qu’il avait convoqué les présidents. Ensemble et à sa demande, ils avaient lancé l’Initiative d’Intégration de l’Infrastructure Sud-Américaine, l’IIRSA, idée développée au Brésil et consolidée par un travail réalisé par les consultants de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) parmi lesquels, Eliezer Batista, ancien président de la Vale do Rio Doce et ancien ministre des affaires stratégiques. Tous les agents politiques et économiques, faut-il le rappeler, agissaient dans le cadre de la logique du Consensus de Washington, ce décalogue qui matérialisait l’esprit néo-libéral de l’époque. Il ne faut pas oublier non plus de dire qu’en 1994, le président démocrate des USA avait réalisé le Sommet des Amériques avec tous les pays de la région à l’exception de Cuba et que le thème de la liberté radicale du commerce fut mis à l’ordre du jour. Le républicain George W. Bush, qui dirigea le Sommet suivant à Québec (2001) avec son style zozotant, maintint l’orientation de l’Etat américain et continua à imposer son point de vue à tous les gouvernants présents.

[...]


Lire l’analyse en entier :

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