Oublieuse de ses mille favelas peuplées d’1,4 million de favelados, Rio de Janeiro ne les inclut à sa carte postale qu’à l’occasion du carnaval avec en décor de fond, la plage de Copa Cabana. Le caractère inégalitaire de la société brésilienne, où le décile le plus riche de la population possède 44,5 % de la richesse nationale, quand le plus pauvre se partage 1 %, trouve à Rio une traduction spatiale quotidienne. Contexte délicat pour que le sport-spectacle puisse poser ses jalons dans l’hémisphère sud au cœur des coûteuses arènes cariocas dans la continuité des Jeux mondiaux militaires (2011), des Jeux panaméricains (2007), du sommet Rio+20 (2012), des Journées mondiales de la jeunesse (2013) et à travers la Coupe du monde de football (2014) et les JO (2016) à venir. Les contestations de juin 2013 apportent au marketing urbain, politique, économique et sportif un démenti criant : celui du principe de réalité.
La favela de Paraisópolis à Sao Paulo 2005 © Tuca Vieira
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