Coup d’Etat au Brésil

 | Par Mémoire des luttes

Source : Mémoire des luttes

On est quand même atterré par cette indifférence globale des grands médias dominants et de l’opinion publique, en France, à l’égard du coup d’État qui vient de se produire au Brésil où la présidente Dilma Rousseff vient d’être écartée du pouvoir [1]. Oui, il s’agit bien d’un coup d’État, un vrai. Certes sans bruits de bottes ni de sabres comme au bon vieux temps, mais coup d’État tout de même soit, pour être très clair : « Le renversement du pouvoir, de façon illégale, par l’action d’une fraction des gouvernants. »

Il est vrai aussi que, depuis des mois, l’opinion publique mondiale a été méthodiquement désinformée et saturée par des cascades de nouvelles à propos d’affaires de corruption au Brésil liées au groupe Petrobras. Mais justement, la présidente Dilma Rousseff n’est pas personnellement impliquée dans ce scandale. Et si, effectivement, la Constitution brésilienne prévoit le cas d’ « empêchement », de mise en accusation du chef de l’État, elle ne l’admet qu’en cas d’un « délit dont se serait rendu coupable le chef d’État ». Or à ce jour, Dilma Rousseff est simplement suspectée d’irrégularités sur la présentation de son budget 2014 pour avoir eu recours – comme tous ses prédécesseurs – à une acrobatie comptable consistant à faire financer des dépenses sociales par des banques afin de décaler dans le temps les débits inscrits sur les comptes publics. Répétons-le, tous ses prédécesseurs ont également pratiqué ce « dribble fiscal », sans pour autant avoir été mis en accusation.

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[1Il s’agit, en principe, d’une mise à l’écart « provisoire » pour une durée de 180 jours pendant lesquels le Sénat décidera, à la majorité qualifiée des deux tiers, si la destitution est « définitive ».

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